Jérôme Leroy, La Petite Gauloise
RomanNovellaRoman noir
148 pages
a paru le 8 mars 2018
ISBN 978-2-3588-7252-2
Jérôme Leroy

La Petite Gauloise

RomanNovellaRoman noir
148 pages a paru le 8 mars 2018 ISBN 978-2-3588-7252-2
RomanNovellaRoman noir
148 pages a paru le 8 mars 2018 ISBN 978-2-3588-7252-2
Dans une grande ville de l’Ouest, le temps est suspendu et l’on s’attend au pire. Enfin, si seulement on savait à quoi s’attendre... Mais il aurait fallu que l’indic parle plus tôt. Ou que le flic auquel il s’est confié avant d’être descendu ne soit pas lui aussi tué par erreur. Il aurait fallu que les types qui préparent le coup ne se retrouvent pas éparpillés aux quatre coins de la ville, planqués dans des caves et des entrepôts. Il aurait fallu que cette affaire-là ressemble à ce que l’on connaît. Seulement qui pouvait prévoir que tout repose entre les mains d’une gamine encore au lycée, de cette petite gauloise mystérieuse et prête à tout pour que sa vie ait un sens.
Après Le Bloc et L’Ange gardien, Jérôme Leroy, subtil observateur des dérives politiques et identitaires de notre société, nous offre un nouveau roman incisif et troublant.
  • Né en 1964 à Rouen, Jérôme Leroy a été pendant près de vingt ans professeur dans une ZEP de Roubaix. Auteur prolifique, il signe à la fois des romans, des essais, des livres pour la jeunesse et des recueils de poésie. Son œuvre a été récompensée par divers prix littéraires.
    • Jérôme Leroy, Les derniers jours des fauves
  • Revue de presse
    Un roman sec et nerveux.
    Leroy s’amuse à pousser au maximum les curseurs d’un cataclysme depuis longtemps annoncé et prend acte, sans joie mais pas sans humour, que le « vivre-ensemble » a sérieusement du plomb dans l’aile. 
    Jérôme Leroy explore la psyché malade de la France d’aujourd’hui.
    La Petite gauloise c’est une sorte de Que sais-je ? sur la gangrène islamiste dans notre bel hexagone. Un petit précis de l’action terroriste d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Avec en prime le style de Leroy, pas manchot dans le maniement de la langue de Molière. 
    Une descente sans retour et façon polar dans les bas-fonds de notre société.
    Le roman le plus subversif, le plus caustique et le plus excitant que l’on ait lu depuis longtemps.
    Du roman noir qui pique et qui mord avec verve, et méchamment efficace.
    Ce roman court, imprévisible, incisif et percutant, mécanisme d’horlogerie pour machine infernale laisse groggy. Implacable, ironique et sarcastique, Jérôme Leroy porte le fer dans les plaies contemporaines, sans épargner personne.
    Allumés et profiteurs, élèves et profs, policiers et terroristes, bien-pensants et salauds, tous embarqués dans un sinistre voyage où, pourtant, Leroy ne perd jamais sa tranquilité acide et surtout son humour.
    Dans ces pages, on ne s’esclaffe pas, on jubile ; et ça change tout.
    Un roman formidable, sans le moindre mot superflu.
    Un livre qui occupe plus l’esprit après sa lecture que pendant, intéressant et prenant du début à la fin, obsédant ensuite.   Retrouvez ici l’intégralité de cette chronique.
  • Un roman qui malgré sa taille frappe au cœur des troubles qui agitent le monde. On y perçoit aussi bien les amalgames que les incompréhensions inhérentes au chaos alors même que chacun tente de tirer son épingle du jeu. Efficace et profond.
    Un seul reproche pour La Petite gauloise, il est trop court. C’est un pur régal d’humour noir, de punchlines géniales au service d’une écriture au cordeau. Ce livre est à l’unisson de notre monde... absurde, drôle, noir, magnifique, suicidaire, optimiste et désespérant à la fois. 
    Conte contemporain cruel, fable cynique sur les temps présents, petite bombe à lire absolument, La Petite gauloise est tout cela et bien plus encore.
    Un bijou. La novella qui met KO notre époque. Avec son style, avec cette plume qu’on lui connaît, Leroy use d’ironie pour décortiquer le fruit pourri de la societé, et nous emmène rencontrer la petite gauloise, le temps d’un roman noir magnifiquement violent.
    Oh le petit bijou! Il faut un talent énorme pour dire autant en si peu de mots, traiter avec autant de férocité, de justesse et d’humour de notre société tout en nous interrogeant. Un livre percutant. À lire, à lire, à lire!
    Court et percutant, ce roman est une gifle pour nous réveiller de la torpeur où nous plongent les réponses toutes faites. Jérôme Leroy montre qu’il a tout compris de l’ensauvagement de notre société et des cruelles désillusions d’une jeunesse abandonnée à elle-même. 
    Durant 150 pages, Jérôme Leroy nous bourre de coups de poings bien placés jusqu’à nous mettre KO. Un uppercut final qui clôt ce roman noir sur les a priori que chacun peut avoir sur les banlieues. À lire d’une seule traite !
    Difficile de ne pas enquiller d’une traite ce p’tit noir bien serré, roman social lapidaire et grinçant, jusqu’au final qui arrive sans crier gare, comme une grande claque dans la… face !
    Vous allez prendre une claque avec ce roman noir mêlant humour et désespoir.
    Troublant et addictif. Prenez votre soirée, vous ne le poserez pas !
    À cent à l’heure, une fable tragique et comique des illusions terroristes et de leurs racines premières toujours sous-estimées.
    Un court et caustique roman noir qui se savoure comme un bon shot de vodka, et qui démontre que Rimbaud peut mener à tout, parfois même au pire !
    Polar ? Roman noir ? Fable sociale française très bien vue en tous cas. Il y a un style et un ton qui en font une vraie réussite. Vous n’oublierez pas cette petite Gauloise...
    C’est drôle, rapide et brillant !!
    La petite gauloise, roman noir D’UNE ACTUALITÉ BRÛLANTE, confirme que Jérôme Leroy est un auteur non seulement à part mais aussi nécessaire au sein du paysage littéraire français.Une véritable DÉFLAGRATION qui souffle tout sur son passage.
  • téléchargez l’extrait
    La raison pour laquelle la tête du capitaine de police Mokrane Méguelati, de l’antenne régionale de la Direction générale de la Sécurité intérieure, vient d’exploser sous l’effet d’une balle de calibre 12, sortie à une vitesse initiale de 380 mètres par seconde du canon de 51 cm d’un fusil à pompe Taurus, fusil lui-même tenu par le brigadier Richard Garcia, policier municipal, est sans doute à chercher dans des désordres géopolitiques bien éloignés de la banlieue caniculaire qui surplombe cette grande ville portuaire de l’Ouest, connue pour son taux de chômage aberrant, ses chantiers navals agonisants et sa reconstruction élégamment stalinienne après les bombardements alliés de 1944.
    Il n’empêche, il y a maintenant beaucoup de cervelle sur l’asphalte nocturne de la rue pentue, rebaptisée Jean-Pierre Stirbois par la toute nouvelle mairie du Bloc Patriotique mais que nombre d’habitants, indifférents à l’ordre nouveau, s’obstinent à appeler de son ancien nom, rue Émile-Pouget.
    – Tu vois bien, Cindy, que je n’ai pas pu faire autrement ! C’est tout de même un bougnoule qui courait vers nous avec une arme en faisant de grands signes, non ? Et qu’on venait d’être appelés pour une fusillade aux 800 ! Tu les as vus, les grands signes du bougnoule, non ? On avait le droit de tirer, non ? s’inquiète le brigadier Richard Garcia.
    Cindy Lefèvre soupire de soulagement malgré le cadavre de Mokrane Méguelati et l’odeur de transpiration de Richard Garcia. C’est que Cindy Lefèvre a tout de même eu peur en voyant débouler à quelques dizaines de mètres devant eux, agitant les bras, brandissant un flingue, un Arabe plutôt beau gosse si l’on en jugeait par son reflet dans les phares du 4 × 4 Dacia Duster siglé « Police Municipale » qu’elle conduisait car le brigadier Richard Garcia, qui d’habitude ne laisserait jamais le volant à une gonzesse, a des problèmes conjugaux et passe son temps à parler à sa femme ou à textoter avec elle sur son téléphone portable.
    Cindy Lefèvre soupire également de lassitude.
    Il y a déjà cinq ans que Cindy Lefèvre est policière municipale pour gagner sa croûte pendant qu’elle continue à suivre des études de droit en espérant passer un concours de la police nationale de catégorie A. Mais bon, le temps passe, Cindy Lefèvre est souvent crevée et a déjà raté le concours d’officier de police, deux fois. En plus, depuis que la mairie est passée au Bloc Patriotique, ils ont embauché pour leur politique sécuritaire des types comme Richard Garcia, anciens militaires dont l’armée ne voulait plus mais qui sont cousins ou beaux-frères d’un élu ou d’un obligé de l’équipe municipale. Des boulets, des abrutis, même pas méchants, enfin pas forcément, mais très cons tout de même, à l’image de Richard Garcia qui s’est précipité quand le Central a annoncé une fusillade aux 800, « histoire d’aider les copains de la BAC » alors que les « copains de la BAC » prennent le brigadier Richard Garcia pour un idiot pesant et un fayot qui piétine leurs plates-bandes.
  • Jérôme Leroy - La petite gauloise

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