Collectif STOP
STOP
Soixante-huit artistes s’engagent
Un collectif de soixante-huit auteurs et autrices a frappé à la porte de La Manufacture de livres. Leur projet, présenté sous forme de manifeste : rédiger un recueil, s’associer pour penser la littérature comme un acte de résistance, se rassembler autour de textes qui deviendraient un support à des échanges publics, des temps de rassemblement en festivals et librairies :
« Il y a des périodes de l’Histoire particulières où, comme l’affirme Sandra Lucbert : “La hauteur des enjeux, des urgences et même des périls nous requiert.” Il n’est pas inadmissible, pour un artiste, de continuer à travailler sur des questions non politiques. Mais il est parfois nécessaire de s’arrêter un temps, pour imaginer un autre futur, refonder une collectivité, une communauté basée sur l’interdépendance et le respect. Nous, les autrices et les auteurs, face à l’urgence, considérons que nous vivons une époque où la littérature est appelée à se positionner. »
- Le collectif STOP est composé d’Alain Liévaux, Mouloud Akkouche, Maryse Belloc-Richelle, Laurence Biberfeld, Jean-Luc Bizien, Antoine Blocier, Olivier Bordaçarre, Jeremy Bouquin, Anne Bourrel, Camille Brunel, Gwenaël Bulteau, Fabrice Capizzano, Luc Chatel, Christian Chavassieux, Fabrice Chillet, Danü Danquigny, Samuel Deiler, Dominique Delahaye, Jeanne Desaubry, Pascal Dessaint, Lionel Destremau, Benjamin Dierstein, André Faber, Dalie Farah, Sébastien Gendron, Chrysostome Gourio, Alain Héril, Cyril Herry, Valentine Imhof, Patric Jean, Anouk Langaney et Michèle Pedinielli, Hervé Le Corre, Nicolas Le Flahec, Marin Ledun, Alexandre Lenot, Jérôme Leroy, Jean-Yves Liévaux, Grégoire Magny, Elsa Marpeau, Georges Mérillon, Andrée A. Michaud, Gérard Mordillat, Corinne Morel Darleux, Max Obione, Jean-Hugues Oppel, Philippe Paternolli, Jean-Denys Phillipe, Hubert Prolongeau, Serge Quadruppani, Jean-Marc Raynaud, Jean-Luc Richelle, Yvan Robin, Nicolas Roméas, Thyde Rosell, Christian Roux, Jean-Marc Royon, Sébastien Rutès, Rachid Santaki, Stéphane Servant, François-Henri Soulié, Pierrick Starsky, Sophie Vandeveugle, Edmond Baudoin, Carol Vanni, Jean Vautrin, Marie Vindy et Eric Wittersheim.
- Revue de presse“C’est un livre qui s’inscrit dans un mouvement subversif face à la propension du système à vouloir homogénéiser les populations, les mettre dans des cases : les chômeurs, les migrants, les pauvres, les riches. L’homogénéité est un des fers de lance du combat capitaliste. Ce livre affirme que le contraire est toujours possible, qu’on a une petite chance de retourner ça si on est groupés.”
Interview d’Olivier Bordaçarre par Alexandra SchwartzbrodUn projet commun qui veut permettre à chacun d’exprimer un certain ras le bol face au monde d’aujourd’hui.
Chronique intégrale, à partir de 2min20Merci à ces auteurs et autrices de nous montrer la voie, merci à Michèle Pedinielli de nous l’avoir fait savoir et de militer pour lutter contre la montée de la bêtise, de la cupidité et de l’égoïsme qui sont les moteurs de cet effondrement promis à notre progéniture.Alain Liévaux et Olivier Bordaçarre ont lancé un appel à “écrire pour dire ‘stop’, pour dire l’autre futur. La vie”. Et nombre d’auteurs de tous genres littéraires se sont vite fait entendre.Ce livre sera la grenade ou le virus car l’époque ne sera (n’est déjà) plus aux pansements ni aux baumes […] Il sera urgent de lire STOP !
Chronique intégraleIl est temps de nous réapproprier ces mots volés pour écrire nos récits. Il est temps de dire, d’écrire et de publier STOP. Donnons aux poètes une place forte dans la société. Que la littérature soit acte de résistance et que tout un chacun se saisisse des mots qui lui permettent de comprendre, d’imaginer, de construire une existence emplie de liberté et de paix.
Chronique intégraleEn un patchwork effervescent, à lire forcément dans le désordre, se mêlent des nouvelles, des poèmes, de courts essais, des articles, et même des dessins et des photos qui naviguent, avec ironie, entre allégorie pessimiste et désespoir serein.Un ouvrage collectif regroupant les textes de 68 écrivains et écrivaines qui sonne comme un cri d’alarme.Tous dénoncent mais ce n’est pas seulement un constat, tous envoient un message d’espoir, celui de mettre un grain de sable pour enrayer un système criminel.
Chronique intégrale - téléchargez l’extrait
Tout commence par un courriel d’Olivier Bordaçarre, ami écrivain, envoyé en novembre 2022. STOP, Une aventure collective. Le système du capitalisme sauvage et mondialisé a deux effets concomitants : la destruction de l’humain et la destruction de la nature. Par ces effets pervers – famines, guerres, destruction de l’habitat et accaparement de terres, déplacements de population, pollutions extrêmes, destruction de la biodiversité, réduction de la vie à la survie, drames sociaux, catastrophes climatiques, dissolution de la solidarité et compétitions, dévastation des océans et des forêts primaires, dislocation des liens humains, pillages des territoires vierges ou peuplés et élevages intensifs contaminants, rejets massifs de polluants dans les sols, les eaux et l’atmosphère, corruption des dominants et répression des faibles, bouleversement des saisons, pouvoir nuisible des oligarchies et multiplication des richesses d’une minorité sinistre, paradis fiscaux, oppressions, emprisonnements et assassinats d’opposants, exclusions, discriminations et surveillance généralisée, ostracismes et exils forcés, pandémies, impérialismes, conflits de territoire, protectionnisme, nationalismes, disparitions irréversibles d’espèces animales et végétales, paupérisation, repli, méfiance et peur, chômage, exploitations et délocalisations, perte de l’espoir, dépressions, suicides, destruction de services publics, destruction de l’éducation, destruction de l’accueil des enfants, des vieux, des handicapés, des démunis et des malades, destruction de la pensée créatrice au profit de la bêtise télévisuelle et des réseaux sociaux, insécurité sociale, professionnelle, sanitaire, colonisations, dictatures financières, projets industriels inutiles et néfastes, justice injuste, écarts colossaux entre profits de quelques-uns et besoins de la majorité, colères, émeutes, révoltes réprimées, emprisonnements et tortures, contrôles, sanctions, interdictions, dérèglementations, censures, monopoles, amendes, condamnations, sacrifices, financiarisation des existences, argent, argent, ARGENT – par ces effets pervers, donc, le capitalisme a fait entrer l’humanité dans une nouvelle ère : l’anthropocide, la destruction méthodique et programmée des hommes et des femmes de la planète.
- STOP remporte le Trophée 813 de la nouvelle de l'année 2023
Nous sommes ravis d’annoncer que STOP a été élu meilleur recueil de l’année 2023 par les adhérents 813 et remporte le Trophée de la nouvelle.
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