Ian Manook
Le Pouilleux massacreur
« Je m’appelle Sorb, c’est le diminutif de Sorbonne. Ceux de la bande m’ont donné ce surnom parce qu’ils me trouvent plus instruit qu’eux. Ce ne sont pas vraiment des voyous, juste une bande. Des mecs de Meudon-la-Forêt, c’est tout. On zone, on fout la pagaille, on choure deux ou trois trucs, rien de méchant. »
Pourtant, un jour, une femme meurt à cause de l’un des leurs. Un accident, comme il dit, et il faut bien que les autres le couvrent quand la police arrive. Dans cette France de 1962, où la jeunesse s’ennuie dans des cités dortoirs, c’est pour eux le début d’une dégringolade vers le pire. Sorb sait que ceux de la bande finiront mal et que lui, peut-être, pourrait s’en sortir. Mais comment ?
Dans ce roman d’initiation aux accents autobiographiques, Ian Manook nous raconte une jeunesse qui promène sa désillusion des bars de banlieue aux rues chics de Paris, et le destin d’un jeune homme aux rêves trop grands pour son HLM.
- Aventurier, journaliste, romancier, on ne compte plus les métiers exercés par Ian Manook. Pas plus que les nombreux prix qui ont couronné ses romans : Polar SNCF, Elle Polar, Quais du polar…
- Revue de presseFaux polar mais vrai roman d’apprentissage, Le Pouilleux massacreur de Ian Manook plonge sans nostalgie dans la banlieue des années 60. C’est une histoire dont il ne faut pas révéler la fin, mais dont l’ultime rebondissement laisse un goût amer – de cette amertume qui fait les beaux livres.Avec son écriture alerte, raffinée, un peu désenchantée et nerveuse, Ian Manook plonge le lecteur dans les années 1960. Captivant.Ian Manook revisite la mémoire collective au cœur des banlieues parisiennes des années 1960. Il fait surgir avec beaucoup de vérité les luttes fratricides et le destin malheureux de Sorb.Un roman désenchanté et nostalgique à souhait. Il y a du Boudard, du Audiard, du Dussart aussi pour mettre en musique cette langue vernaculaire des années 60. Un côté banlieue grise et poétique comme le chantait Renaud à ses débuts. C’est ce que raconte Ian Manook.C’est une plongée dans la France de 1962 que propose Ian Manook : roman social autant que polar, singulièrement efficace.L’auteur décrit parfaitement l’époque et l’apprentissage des conséquences d’une vie d’homme. Un roman initiatique, sombre et tendre.Il faut imaginer la France de 1962 où la jeunesse s’ennuie dans des cités dortoirs sans avenir, au cœur des Trente Glorieuses et de leur empilement de laissés-pour-compte. Outre l’intrigue policière qui, à elle seule, dynamise la lecture dès le prologue, l’écrivain crée un espace de réflexion sur une génération condamnée […] et l’absurdité de ses clivages.Ce roman d’initiation autobiographique dépeint avec lucidité une jeunesse désillusionnée évoluant dans des quartiers périphériques.Un roman social sombre et engagé qui se déroule dans la ville de Paris quelques années avant mai 1968. J’ai beaucoup aimé ce livre.
- Le Pouilleux massacreur m’a emportée. C’est un roman social comme je les aime, avec une histoire, des personnages forts, bien décrits et un fond historique et social qui porte à réfléchir. Oui, j’ai beaucoup aimé !Lisez-le, c’est un beau livre. Simplement. Un beau livre. De ceux qui par endroit, recollent les morceaux d’un puzzle de plus en plus compliqué à reconstituer !Une plongée passionnante dans le Paris de la guerre d’Algerie. Entre récit autobiographique et roman initiatique.Le roman policier français de la rentrée, sans aucune hésitation.Un roman noir, un roman initiatique, un roman sur la jeunesse et ses rêves souvent rattrapés par la réalité. Un grand roman.Il y avait longtemps que nous n’avions lu un roman noir si puissant.Manook nous entraîne dans une banlieue d’Île-de-France, violente, transgressive mais aussi généreuse, en 1962 à la fin de la guerre d’Algérie. Excellent !