Dominique Forma
La Faute de la traductrice
En 1959, le monde s’est reconstruit, oubliant le Troisième Reich et son Führer. Dans la nouvelle France de de Gaulle, on commerce, on négocie, on exporte. Et Solange, jeune traductrice aux allures de femme moderne, entend ajouter sa pierre à ce futur radieux en entrant dans la société Inter-Ingen, au département des Opérations étrangères. Alors certes, il n’aurait pas fallu que Solange trouve son chef de service si séduisant. Elle aurait dû refuser de partir avec lui pour négocier de nouveaux contrats en Argentine. Elle aurait mieux fait de ne pas sortir seule et d’éviter cet étrange restaurant qui rassemblait des individus louches. Mais pouvait-elle s’imaginer que c’était là que l’Allemagne nazie rêvait d’un flamboyant retour ?
- Né en 1962 à Puteaux, Dominique Forma s’installe à Hollywood dans les années 1980 et officie comme music supervisor. En 2001, il écrit et réalise le film La Loi des armes. De retour en France, il écrit chez Fayard, puis aux éditions Rivages, avant de rejoindre La Manufacture de livres.
- Un court roman qu’on ne lâche pas.
Retrouvez ici l’article intégralDominique Forma aime les romans courts, reposant sur des intrigues habilement ficelées. Ce petit polar plein de clins d’œil à la France des Trente Glorieuses et à une Amérique du Sud encore infestée de perfides nazis en est une nouvelle et malicieuse démonstration.Livre après livre, Dominique Forma démontre qu’il est un véritable conteur, un faiseur d’ambiance et un témoin d’années qui pourraient être nostalgiques si elles n’étaient pas aussi crues et noires.
Retrouvez ici la chronique intégraleUn roman d’aventure, plein de sentiments confus, qui nous parle des femmes et de la culpabilité. Et un peu des nazis aussi.
Retrouvez ici la chronique intégraleLa Faute de la traductrice se joue des formules et entraîne le lecteur dans le réalisme d’une histoire dont on voudrait qu’elle s’arrête tant l’injustice semble sur le point de triompher à chaque instant.
Retrouvez ici la chronique intégraleL’héroïne de Dominique Forma est bien brinquebalée dans cette histoire et vous tenterez de surnager avec elle dans ce court roman à lire d’une traite, comme une lutte dans laquelle on lâche rien mais où on est lâché.
Retrouvez ici la chronique intégraleDominique Forma réussit avec ce qui semble une impressionnante économie de moyens à produire une histoire incroyablement dense, au rythme surprenant, dans laquelle on ne peut que se laisser prendre corps et âme.Il reste cette plongée dans ce pan de l’histoire à connaître, abordé par la fiction qui ne manque pas d’intérêt et qui, pour les aficionados de l’auteur, pourrait faire fureur.
Retrouvez ici la chronique intégrale - Une écriture qui semble être simple mais captive, bascule, juste, souvent, même avec ce qui semble une économie de moyens, phrases courtes, dialogues fugaces et pourtant cadencés, pour une histoire qui prend, émeut par moment, sans donner pour autant l’impression d’un effort à fournir pour se laisser (em)porter.
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Lorsqu’il a compris que sa dernière heure approchait, Seeber a spécifié qu’il refusait d’être incinéré. Il en a vu d’autres avant lui, moins exigeants, dont on s’est débarrassé en jetant leurs cendres dans le lac. Non, pas lui, pas Don Riccardo Seeber, il existe plus haut sur la rivière, en remontant vers San Carlos de Bariloche, un cimetière qui fera l’affaire. Si on a réussi à y enterrer soixante-dix-sept hommes, on fera bien une place pour un cent soixante-dix-huitième. Seeber a demandé que sur sa pierre tombale soit inscrit Heinz, son prénom de baptême, et non pas Riccardo, son prénom d’adoption. On ne vient que d’une seule terre, de celle qui nous a donné le jour.